LA ROUTE D ‘ARLES

 

ITER FRANCORUM

 

 

 

 

Entre Burgos et Leon chemins poudreux et horizons élargis assaillent Bascougnet Petit Scarabée.  Quelques clochers, et, parfois, des hommes de bonne volonté, surpris à cœur ouvert, crochetés d’un regard.

 

La soupe à l’ail du père Maroquin

 

Bascougnet-Petit-Scarabée et le nippon Kasuo

Sur les traces de Yago Matamoro San

(aquarelles Pierre Castillou)

 

Voilà qui ferait douter de la non existence de Dieu et Bascougnet Petit Scarabée appelle son compatriote Jules au secours…

 

Voilà que je me surprends à t'adresser la parole,
Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existes
Et ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes.
Je regarde les autels, la voûte de ta maison,
Comme qui dit simplement: voilà du bois, de la pierre,
Voilà des colonnes romanes.
Il manque le nez à ce saint.
Et au-dedans comme au-dehors, il y a la détresse humaine.
Je baisse les yeux sans pouvoir m'agenouiller pendant la messe,
Comme si je laissais passer l'orage au-dessus de ma tête.
Et je ne puis m'empêcher de penser à autre chose.
Hélas ! j'aurai passé ma vie à penser à autre chose.
Cette autre chose, c'est encore moi.
C'est peut-être mon vrai moi-même.
C'est là que je me réfugie.
C'est peut-être là que tu es.
Je n'aurai jamais vécu que dans ces lointains attirants.
Le moment présent est un cadeau dont je n'ai pas su profiter.
Je n'en connais pas bien l'usage.
Je le tourne dans tous les sens,
Sans savoir faire marcher sa mécanique difficile.

 

Jules Supervielle

 

 

 

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