L’ANGE DE SAINT TROPHIME
Fragments de
porte-manteaux en bois tourné, clé sans serrure, anneau auquel on n’attachera
plus ni femmes ni mulets, cuiller trouée en châtaigner, torsades de bois doré,
vieilles enclumes, squelettes de baleine, Bascougnet-Petit-Scarabée a alourdi
son sac de tout cet art pauvre qui constitue, au fil de ses voyages, un musée
pauvre.
Entre les
Aliscams et Saint Trophime, Bascougnet-Petit-Scarabée ramasse trois plumes …
…La
proximité de la Camargue l’incite a penser qu’il s’agit d’un leg des oiseaux de
passage chers à Jean Richepin, leg exceptionnel car comme l’a dit le poète,
« le peu qui viendra d’eux à vous c’est leur fiente »
Les trois
plumes sont prestement enveloppées et célées au plus profond de son sac vert.
Hélas il ne
s’agit pas de plumes de zoizo mais de plumes d’Ange, espèce d’autant plus protégée que lesdites plumes appartiennent à
l’ange sonneur de Saint trophime, qui a pris du plomb dans l’aile au retour
d’une virée un peu trop arrosée et a du rendre compte à ses chefs : Les
ennuis ne font que commencer !
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